Pour des photos et un compte-rendu à venir, visiter le site marche solidaire
Le pape a adressé vendredi 21 décembre ses vœux à la Curie. Dans son discours, il rend hommage au « traité soigneusement documenté et profondément touchant » dans lequel le grand rabbin de France Gilles Bernheim a étudié les conséquences du mariage homosexuel. Pour lire le discours de Benoît XVI, cliquer iciLa « marche solidaire » organisée place Bellecour le 17 novembre 2012 au nom du droit fondamental de l’enfant à avoir un père et une mère a été un grand succès :
La pétition pour un débat démocratique a dépassé les 150 000 signatures. Si vous ne l'avez pas encore signée, vous pouvez le faire en cliquant iciParrainée par |
Nous citons ci-après quelques extraits de textes qui vous aideront à vous faire une opinion : en cliquant sur les titres, vous avez accès aux textes complets.
Nous vous recommandons de lire complètement ce texte signé par plusieurs évêques qui demandent l'ouverture d'un vrai débat : le texte condamne clairement l'homophobie mais explique que le débat a été totalement escamoté :
"La véritable question est alors de savoir si, dans l'intérêt du bien commun, une institution régie par la loi doit continuer à dire le lien entre conjugalité et procréation, le lien entre l'amour fidèle d'un homme et d'une femme et la naissance d'un enfant, pour rappeler à tous que :
• la vie est un don
• les deux sexes sont égaux et l'un comme l'autre indispensables à la vie
• la lisibilité de la filiation est essentielle pour l'enfant.
Une évolution du droit de la famille est toujours possible. Mais plutôt que de céder aux pressions de différents groupes, la France s'honorerait à instaurer un vrai débat de société et à chercher une solution originale qui fasse droit à la demande de reconnaissance des personnes homosexuelles sans pour autant porter atteinte aux fondements anthropologiques de la société. "
"...Contrairement à ce que l’on nous présente, le projet législatif concernant le mariage n’est pas simplement une ouverture généreuse du mariage à de nouvelles catégories de concitoyens, c’est une transformation du mariage qui toucherait tout le monde. Ce ne serait pas le « mariage pour tous » (étrange formule qu’il ne faut sans doute pas prendre au pied de la lettre !). Ce serait le mariage de quelques-uns imposé à tous. Les conséquences qui en découlent pour l’état civil en sont suffisamment éloquentes : a-t-on demandé aux citoyens s’ils étaient d’accord pour ne plus être le père ou la mère de leur enfant et ne devenir qu’un parent indifférencié : parent A ou parent B ? La question fondamentale est celle du respect de la réalité sexuée de l’existence humaine et de sa gestion par la société. Alors que l’on prescrit la parité stricte dans de nombreux domaines de la vie sociale, imposer, dans le mariage et la famille où la parité est nécessaire et constitutive, une vision de l’être humain sans reconnaître la différence sexuelle serait une supercherie qui ébranlerait un des fondements de notre société et instaurerait une discrimination entre les enfants..."
"...La position très ferme que nous avons prise au sujet de la transformation légale du mariage a suscité bien des remous. Les réactions, plus diversifiées qu'on ne l'imaginait, ont montré un trouble réel de nos concitoyens qui expriment de véritables interrogations sur la pertinence et l'urgence du projet. Les injures publiques et les arguments ad hominem laissent paraître chez certains la difficulté à accepter un véritable débat. Bien sûr, l'accusation d'homophobie est la plus habituelle. Mais dénoncer la supercherie que serait un mariage entre personnes du même sexe n'empêche pas, au contraire, de comprendre le besoin de reconnaissance de personnes homosexuelles, besoin que ce supposé mariage ne satisferait d'ailleurs pas. Nous sommes convaincus que les personnes homosexuelles, comme tout un chacun, sont appelées à rencontrer et suivre le Christ. Il y a pour elles aussi un chemin vers la sainteté, à parcourir pas à pas, et l'Église est toujours disposée à les accompagner sur ce chemin. Une fois encore, nous voulons rappeler les grands absents de cette discussion : les enfants. .."
"...C'est un "grand trouble", qui aura des répercussions "premièrement sur les enfants". Soulignant qu'un slogan comme "le mariage pour tous" ne constitue pas une réflexion, l'archevêque de Lyon regrette que la "détermination du gouvernement" crée une "difficulté à faire entendre les argument du débat", pourtant portés par beaucoup de voix convergentes, comme celle du maire de Lyon. Il encourage les laïcs à manifester leur désaccord face à ce projet de loi par tous les moyens légitimes... "
"...De la différence entre deux repères identificatoires, masculin et féminin, dans l’univers de leur croissance intime. Ni le masculin ni le féminin ne récapitulent tout l’humain. Qu’il soit garçon ou fille, l’enfant a donc besoin d’un jeu subtil d’identifications et différenciations avec ses deux instances paternelle et maternelle. Cela a été étudié avec minutie par une littérature scientifique surabondante. On sait par exemple que le petit garçon, au cours de sa deuxième année a besoin de s’identifier à un père masculin pour le développement de son identité mâle. On sait combien il est important, pour la petite fille, d’être admirée, cajolée, confirmée dans sa féminité par le regard paternel. Mais, par un étrange phénomène d’amnésie collective, le discours régnant fait froidement table rase de tout cet acquis..."
Après avoir démonté point par point les arguments invoqués par les partisans de cette loi, le Grand Rabbin conclu :
"Ce qui pose problème dans la loi envisagée, c’est le préjudice qu’elle causerait à l’ensemble de notre société au seul profit d’une infime minorité, une fois que l’on aurait brouillé de façon irréversible trois choses :
• les généalogies en substituant la parentalité à la paternité et à la maternité,
• le statut de l’enfant, passant de sujet à celui d’un objet auquel chacun aurait droit,
• les identités où la sexuation comme donnée naturelle serait dans l’obligation de s’effacer devant l’orientation exprimée par chacun, au nom d’une lutte contre les inégalités, pervertie en éradication des différences.
Ces enjeux doivent être clairement posés dans le débat sur le mariage homosexuel et l’homoparentalité. Ils renvoient aux fondamentaux de la société dans laquelle chacun d’entre nous a envie de vivre.
...
J’ai envie d’une société où la modernité prendrait toute sa place, sans que, pour autant, soient niés les principes élémentaires de l’écologie humaine et familiale.
D’une société où la diversité des manières d’être, de vivre et de désirer soit acceptée comme une chance, sans que, pour autant, cette diversité soit diluée dans la réduction à un plus petit dénominateur qui efface toute différenciation.
D’une société où, malgré le déploiement du virtuel et de l’intelligence critique, les mots les plus simples – père, mère, époux, parents – gardent leur signification, à la fois symbolique et incarnée.
D’une société où les enfants sont accueillis et trouvent leur place, toute leur place, sans pour autant devenir objet de possession à tout prix ou enjeu de pouvoir.
J’ai envie d’une société où ce qui se joue d’extraordinaire dans la rencontre de l’homme et de la femme continue à être institué, sous un nom spécifique."
- Une interview du Cardinal Philippe Barbarin sur le site de Paris Match
Vous pouvez aussi vous rendre sur le site Demande officielle de referendum national pour demander au Président de la République française d'organiser un référendum sur l’ "ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe"
Lire encore le point de vue de l'Association des maires de France.
Et aussi le point de vue du collectif pour l'humanité durable.