Qui êtes-vous Père Gonzague ?

Le Père Gonzague se présente...
Etre pour de plus jeunes un « passeur » vers l'avenir est tout mon désir.

(Cliquer ici pour voir des photos du voyage du père Gonzague au Tchad fin 2008)  

Gonzague DE SARS : né le 8 décembre 1936 à Dijon, ville de ma grand-mère maternelle. Lyon était le point d'attache du côté paternel.

 

Père ingénieur électricien, beaucoup de déménagements pour son travail : Saône et Loire, Creuse, Allier, Yonne.

 

Etudes secondaires à Dijon, douloureuse arrivée à Moulins pour la 1ère et la Terminale : quitter ses copains d’enfance n’est pas facile.

 

Bachelier à 16 ans ½ on m’a poussé à entrer sans attendre au séminaire de ce diocèse, où je passe 2 ans, puis je rejoins le Séminaire Universitaire de Lyon pour une année de sciences (MPC) et surtout la théologie, et, comme tous ceux de ma génération le temps en Algérie où j’ai eu la chance de faire l’école et d’apprendre un peu l’Arabe. C’était l’époque où l’Eglise redécouvrait les sources bibliques et le temps de ses origines. Jeune prêtre, j’ai vu l’Eglise du Concile Vatican II balayer la poussière des ans, retrouver ses racines et s’engager « dans le monde de ce temps ». Elle en avait bien besoin !

 

Après 27 ans de ministère au diocèse de Moulins en paroisse, ACO, JOC, pastorale des migrants portugais, j’ai demandé à servir une autre Eglise. Ce fut comme prêtre Fidei Donum au Tchad où on me confia pendant 7 ans une paroisse très vivante de N'Djamena. On y parlait 8 langues avec autant de sous-communautés. Beaucoup de catéchumènes. Engagement auprès du mouvement Cœurs Vaillants (Kemkogi du Tchad). J’allais aussi visiter les communautés chrétiennes au bord du Chari et du Lac Tchad, avec des passages en pirogue.

 

Une année sabbatique au Prado à Limonest m’a préparé à un nouveau départ en 1998, 500 km plus au sud, dans le diocèse de Pala où je découvre l’agriculture à la houe et à la charrue : mil, arachides, coton. Les jeunes vont à l’école souvent sous des abris de paille, les garçons espèrent aller en ville au Lycée. J'ai sillonné pendant 8 ans les pistes de près de 65 villages et participé au catéchuménat et au baptême de près de 1 500 jeunes et adultes avec des catéchistes laïcs. Mise en forme de la traduction de la catéchèse et de la liturgie dans la langue pévé. Continuation du travail avec les enfants Kemkogi et activité intense de la pastorale des jeunes. Prévoyant mon retour j’ai obtenu l’incardination au diocèse de Lyon où mes liens sont nombreux. Sur la photo, je suis avec Désiré, le responsable du collège agricole catholique récemment fondé dans le village de Badjé. Beaucoup de témoignages d’amitié ont accompagné mon départ.

 

Aux dernières nouvelles (octobre 2007), le remplaçant annoncé depuis 3 ans est arrivé, ayant surmonté une leucémie, un vrai miracle ! Il commence à apprendre la langue. C’est un Père Oblat de Marie Immaculée, polonais.

 

Me voici de retour définitivement en France. Je découvre un pays différent de ce que j’avais quitté, et une Eglise qui prend des initiatives que je n’avais pas connues avant. L'archevêque a bien voulu m’envoyer dans la banlieue proche de Lyon, ici à Meyzieu, où je serai heureux de travailler avec l'Equipe d'Animation Paroissiale aux côtés de Claude Reure.

 

Nomade pendant bien des années, je deviens sédentaire avec vous pour mes dernières années actives. Comme on dit en Afrique, « le vieux qui est assis et garde le feu à la maison, voit plus loin que le jeune courbé sur la houe ».

 

 

Etre pour de plus jeunes un « passeur » vers l'avenir est tout mon désir.


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