Journée de Pardon 6.03.2010.

La dispute des musiciens.

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Le clocher du village sonne 8 heures. Comme chaque semaine, les musiciens du canton se réunissent dans la petite salle de répétition aménagée dans la classe de Monsieur Pinson, directeur de l'école communale, chef d'orchestre et ... compositeur des musiques qui accompagnent la vie du village.
Cette semaine l'ambiance est tendue. L'orchestre doit découvrir l'hymne solennel crée par Monsieur Pinson. C'est presque une symphonie, paraît-il, et assez difficile. Les musiciens sont inquiets et s'installent fébrilement. L'un fait claquer son étui à violon, l'autre déplie son pupitre avec difficulté, un troisième essuie frénétiquement le cuivre de sa trompette...
Il y a de l'électricité dans l'air. Tout à coup, le triangle déclenche les hostilités : « je ne vois pas pourquoi je suis là. On ne me donne jamais rien d'intéressant à jouer. Je préfère rentrer chez moi ! »
« - Bonne idée ! lui répond le flûtiste. On se demande à quoi tu sers ici ! A part soupirer par derrière, au fond de l'orchestre... » « -Qu'est-ce que tu as contre ceux qui sont derrière ? » gronde le percussionniste, « Sans moi, personne ne jouerait en rythme ! »
« -Et sans moi, » grince le guitariste, « votre musique serait de la cacophonie. »
« -Vous me faites rire ! » claironne le trompettiste… « Ecoutez-moi plutôt : je suis le meilleur. »
« -Il vaut mieux entendre cela que d'être sourd ! » marmonne le joueur d'harmonica. Etant à côté de la grosse caisse, il sait de quoi il parle.
Tous sont debout : les uns rouges de fureur, les autres verts de colère.
A ce moment-là, entre Monsieur Pinson, la baguette à la main et des partitions sous les bras. Il s'installe au pupitre, tousse deux fois et demande le la. Quelle n'est pas sa surprise en entendant les instruments hurler des notes plus fausses les unes que les autres. « C'est affreux ! Stop ! », s'exclame-t-il. Accordez-vous... Retrouvez-moi le la, sinon on ne pourra rien faire.
« -Mais Monsieur », recommence le triangle, « c'est la faute de... »
Tous lui coupent la parole, râlant, se plaignant, dénonçant le voisin... Devant ce brouhaha, Monsieur Pinson réfléchit. Avec sa baguette, il tapote sur son pupitre : « Calmez-vous, calmez-vous ! ». Le silence tombe. « Si chacun hurle plus fort que son voisin, cet orchestre est foutu ! Pour mon œuvre nouvelle, j'ai besoin au contraire d'un orchestre parfait. Regardez, lisez donc la musique que j'ai faite pour vous. Elle s'appelle l'hymne à la charité ».
Il distribue les partitions. Avec inquiétude, chacun déchiffre la musique et recherche son rôle dans la composition ; ça chuchote !
« Finalement, c'est pas mal, dit la flûte ; ça chante bien même ! Tiens : quand je commence, le triangle me répond ».
« -Et regarde ici, on joue la mélodie à l'unisson », dit le trompettiste à la guitare.
« -Oh, là là, j'ai une partie difficile : le rythme change tout le temps ! » dit l'harmonica, se retournant vers la grosse caisse. « Heureusement que tu vas me soutenir. C'est bien tu m'aideras. »
Sentant le calme revenu dans les esprits, Monsieur Pinson retourne à son pupitre.
« Chers amis, le la s'il vous plaît. »
Le pianiste donne le ton. Chacun s'accorde sur lui, puis vient un beau silence. Le chef est rassuré. Les mouches elles-mêmes retiennent leur souffle. La baguette s'élève doucement... Et quand elle redescend, de l'orchestre s'envole la merveilleuse harmonie du premier accord de l'hymne à la charité de Monsieur Pinson.

Commentaire de la journée :

Nous avons commencé à nous rassembler (Eveil à la foi, caté, aumônerie et paroissiens) dans la grande chapelle pour écouter le « conte des musiciens »….. (voir le texte et photos ci-dessus)

 

Ce conte résonne en nous parce qu’il révèle quelque chose de notre propre vie. Les musiciens sont bien pareils à nous… Nous aussi, nous sommes porteurs de mauvaise humeur, d’agressivité, de violence, de jalousies, de rancune… Et c’est dur à vivre !!!

 

Puis les grands et les petits ont découvert le texte d’évangile « le père aux 2 fils » ou « le fils prodigue »  Dans cette parabole Jésus veut nous dire l’amour immense de Dieu notre Père qui nous laisse libres, qui accueille, pardonne, et se réjouit de notre retour.

 

Après dans chaque groupe, chacun a exprimé ce que nous avons découvert de l’amour de Dieu, qui aime par-dessus tout. Par l’expression manuelle je vais « dire » ce que j’ai au fond de mon cœur.

Puis tous ensemble nous avons reçu le Pardon de Dieu  en recevant la lumière de l’Esprit Saint.